J’aime l’épicerie, les épiceries… L’épicerie du monde, l’épicerie italienne, asiatique, l’épicerie fine ou celle du coin de la rue, l’épicerie des quartiers chics ou sa petite soeur modeste, j’aime ces vitrines devant lesquelles les yeux papillonnent pour ne surtout rien rater, ne pas passer à côté d’une pépite, d’une perle rare, d’un produit baroudeur. J’aime l’observer, la fureter, la déshabiller du regard, m’imprégner de son ambiance, comprendre sa mise en scène, appréhender la vue d’ensemble, avant d’oser pousser la porte dont la clochette trahit ma présence, fébrile à l’idée de découvrir tous ces trésors, tous ces petits flacons, fioles, pots, sachets, paquets, bouteilles, conserves et autres bocaux… J’aime toucher, reposer, sentir, décrypter les étiquettes, en quête du moindre indice, celui qui m’inspirera la prochaine recette, ou celui que me transportera à l’autre bout du monde…
Avant même de les mettre à l’honneur, de les travailler, de les assembler, j’aime les produits, les beaux produits. Je suis incapable de visiter une ville sans rentrer dans une épicerie pour découvrir de nouvelles choses, sans aller déambuler dans les allées d’un marché, en quête d’odeurs et de couleurs, animée par la possibilité d’une rencontre imprévue: un fromage inconnu, une épice enivrante, un poivre rare, une farine spéciale, un miel d’exception, une confiture extra…
Je suis comme un enfant dans un magasin de jouets, et je voudrais remplir tout le traîneau du Père Noël des ces produits merveilleux.
Je vous parlerai ici d’un produit coup de coeur, d’une belle découverte, des produits que j’aime et peut-être de ceux que j’évite… Le produit, rien que le produit, parce que le bon goût commence par là.