J’ai d’abord vu son dos, large et bien bâti, qui attisait aussi bien mon imagination que ma gourmandise. Quelques mètres nous séparaient, plusieurs clientes s’étaient immiscées entre nous, et je priais pour qu’il ne disparaisse pas avant que mon tour ne vienne. J’approchais pas à pas, et je distinguais de mieux en mieux sa peau d’une blancheur étonnante que je devinais délicate. Plus j’avançais, plus je savais que ce serait celui-là, et que j’allais l’aimer, que nous allions passer un moment délicieux… Je faisais des plans sur la comète, je pensais déjà à ce que je pourrais lui offrir, sans savoir si je serai à la hauteur de son apparente délicatesse. Quand vint enfin mon tour, je demandai au poissonnier CE dos de cabillaud-là, en posant presque mon index dessus pour éviter toute confusion! En tournant les talons, je ne savais pas encore à quelle sauce j’allais le manger. Et c’est le parfum entêtant d’un bouquet de basilic qui allait me donner la réponse…
La recette:
- 400 g de dos de cabillaud
- 2 belles gousses d’ail
- 1 poignée de feuilles de basilic
- 30 g de pistaches décortiquées non salées
- 4 càs d’huile d’olive
- 1 càc de gomasio (facultatif)
- 1 càc de purée de cajou (facultatif)
- sel et poivre du moulin
Préchauffez le four à 210°C.
Mixez grossièrement les pistaches au hachoir et réservez.
Hachez ensemble le basilic et l’ail. Ajoutez l’huile d’olive et versez l’ensemble sur les pistaches hachées. Ajoutez le gomasio et la purée de cajou et mélangez bien.
Huilez une plaque de cuisson. Déposez-y le cabillaud (entier ou en portion), salez et poivrez et recouvrez-le généreusement de pesto.
Enfournez pour 15 minutes.
Il aurait été dommage de le laisser filer en des mains moins expertes et qu’il soit privé de cette luxuriante parure…
Pourquoi du gomasio?
Bonjour Flores, le gomasio est facultatif mais personnellement j’aime bien son petit goût.